PRABHUPADA NECTAR (extraits traduit du livre de Satsvarupa das Goswami)
Ce qui va suivre est une traduction partielle du livre de Satsvarupa Das Goswami intitulé “Prabhupada Nectar” et qui regroupent une multitude d’anecdotes, témoignages, histoires, citations collectées et regroupées dans ce livre. Ces histoires ne suivent pas d’ordre particulier, mais sont posées comme Prabhupada les posait dans sa vie de tous les jours: un mot par ci, une histoire par là, et quelquefois il donnait tout le paquet d’un coup.
Il existe déjà des livres d’anecdotes consacrés à de grands auteurs ou personnalités comme les anecdotes de la vie de Gandhi, ou celles de la vie d’Abraham Lincoln. Ils sont mémorable car ils nous donnent un aperçu de la vie quotidienne de ces grandes personnalités, mais ce Prabhupada Nectar a une importance unique, parce que Srila Prabhupada a été mis en puissance pour répandre la plus haute science transcendantale: le pure amour de Krishna, basé sur les enseignements du Seigneur Caitanya Mahaprabhu, et il l’a répandu plus largement et efficacement qu’aucun de ses prédécesseurs. Ce qui est remarquable c’est qu’il l’a fait durant une période où règne l’incrédulité et les conflits, celle de l’âge de Kali. Par conséquent entendre même des petits incidents de sa vie est plus bénéfique qu’entendre les exploits de héros ou personnalités mondaines. Comme il est stipulé dans les Sastras, (les Ecritures), s’associer même un court instant avec un pure vaishnava peut nous délivrer du cycle des morts et des renaissances. Puisqu’une goutte de nectar de la vie de Srila Prabhupada peut nous sauver de la souffrance, nous avons essayé dans ce livre, d’offrir beaucoup de gouttes afin d’irriguer ce monde qui est comme un désert. (Extrait de la Préface par Satsvarupa das Goswami).
Histoire N°1:
Ce n’est qu’après avoir dirigé ISKCON en Amérique pendant deux ans, que Srila Prabhupada accepta que l’on s’adresse à lui avec le titre adéquate de Prabhupada au lieu de Swamiji. Dès 1960, il avait écrit dans une teneur et portée de son 1er volume du Srimad Bhagavatam, “Les purs dévots dont la seule activité est de servir sont honorés du nom de Prabhupada ou Visnupada, qui indique que de tels dévots sont des représentants des pieds pareil au lotus du Seigneur.” (Bhag 1.1.15). Bien que l’appellation Swamiji soit familière et peu respectueuse, c’était le seul nom que ses disciples connaissaient et ils y étaient très attachés. Ils s’adressaient à lui et le priaient avec ce nom, et ils commençaient leur lettre avec “cher Swamiji”. Donc ce fut un peu un choc quand ce nom a changé.
Un dévot, entendant ce nouveau nom de la bouche du secrétaire de Srila Prabhupada, ne pouvait l’accepter sans questionner personnellement Srila Prabhupada. Le lendemain matin durant la promenade matinale, il demanda: “Swamiji?”
“Oui”, répondit Prabhupada, “Je comprends que vous préférez vous faire appeler Prabhupada.”
Prabhupada se tourna rapidement en disant: “Où as tu entendu cela? Qui t’a dis ça?”. Prabhupada paraissait ennuyé, puis il devint silencieux. Mais après un moment, il parla à nouveau et dit: “En fait, ce n’est pas que je préfère, mais c’est mieux.”
Histoire N°2:
A San Francisco en 1967, Srila Prabhupada a progressivement augmenté le standard de ses disciples. Beaucoup d’entre eux n’étaient pas plus que des hippies passant du bon temps à manger et chanter dans les vitrines. Juste à coté du temple, il y avait un magasin de glace, et tout au bout de la rue un autre qui vendait des beignets, tous deux étaient fréquentés par les dévots. A moins qu’il ne se passe quelque chose de particulier au temple, on pouvait trouver beaucoup de dévots dans l’un ou l’autre de ces magasins. Par conséquent, quand Srila Prabhupada descendait de ses appartements, il passait quelquefois très lentement devant le magasin de glace pour voir si certains de ses disciples s’y trouvaient. Ensuite, il descendait jusqu’au magasin de beignets et regardait par la vitrine. Parfois même certain de ces dévots se cachaient sous leur siège pour ne pas être repéré lorsque Srila Prabhupada regardait à l’intérieur. Plus d’une fois, Srila Prabhupada avait mentionné pendant la conférence du soir que les dévots ne devaient pas aller manger dans les magasins de glace ou manger des beignets, mais seulement manger du Krishna Prasadam.
Depuis le début de sa prédication en Amérique, Prabhupada encourageait ses dévots à prendre part à l’extase dévotionnelle de chanter et danser. Lors des promenades matinales, il demandait quelquefois à chaque dévot, “As tu chanté hier soir?” en faisant référence au kirtan collectif dans le temple.
“J’ai essayé, mais il n’y avait plus de place.” répliqua un dévot. Gargamuni dit: “Non, parce que j’avais peur de pleurer.” Il ne fait aucun doute que ces remarques par ses disciples étaient teintées d’émotions néophytes, cependant Srila Prabhupada répondit sérieusement: “Quand vous êtes avec des gens ordinaires”, dit-il, “vous ne devez pas pleurer, parce qu’ils ne comprendraient pas, mais quand vous êtes avec des dévots, vous pouvez pleurer, parce que les dévots sauront que vous pleurez pour Krishna.”
Et Prabhupada a aussi montré des pleurs. Un jour pendant un programme du Dimanche, les dévots jouaient une pièce sur Narada Muni et le chasseur Mrgari. Visnujana das jouait Narada, et quand il s’est mis à réciter les versets de la prière au maître spirituel, chacun a pu remarquer que quelque chose brillait au coin de l’oeil de Prabhupada. Il avait une larme dans son oeil, mais elle était particulièrement brillante, comme un diamant. Après que Prabhupada ait quitté le temple, beaucoup de dévots ont commenté, “vous avez vu le diamant dans l’oeil de Prabhupada?”
Histoire N°3:
Le serviteur de Srila Prabhupada avait des difficultés à contrôler ses sens et il a demandé à Srila Prabhupada de lui donner une diète spéciale. Quand les autres ont eu vent que Prabhupada lui avait recommandé une diète spéciale, un autre dévot l’a approché pour un traitement similaire.
“Prabhupada, y aurait il quelque chose pour m’aider à mieux contrôler ma langue? Y a t’il certaines choses à éviter comme le sucre?”
Prabhupada a dit: “La méthode pour contrôler la langue est de chanter et de prier.”
“Ouais”, le dévot a répondu: “je chante et je prie, mais j’ai toujours du mal.”
Prabhupada s’est calé sur son siège et a ri: “Oui” a t’il dit, “je sais. J’ai une langue aussi. Cela peut sembler difficile, mais autant que possible, essaye de manger simplement.”
Prabhupada a continué en décrivant comment pendant la seconde guerre mondiale, il y avait eu un bombardement à Calcutta -juste au moment où Prabhupada était en train de respecter le prasadam. Des amis sont venus chez lui l’avertir: “Abhay Caran, vient vite! La sirène des raids aérien a stoppé! les bombes arrivent!” Prabhupada a répondu en disant qu’il ne pouvait pas venir parce que sa femme venait tout juste de préparer des kacauris. Il dit à ses amis, “allez au abri. Je vais rester ici.” Et il a offert les kacauris, les a mangé, et a chanté Hare Krishna.
Histoire N°4:
Un soir au Manoir à Londres, Srila Prabhupada était assis dans sa chambre avec ses disciples et quelques invités, y compris une femme reporter qui était venue interviewer Srila Prabhupada. Malgré la fraîche saison d’été à l’anglaise, la reporter était habillée avec une toute petite mini jupe. Sa toute première question révéla son attitude sceptique et presque cynique envers le mouvement Hare Krishna. Comme à son habitude, Srila Prabhupada répondit à ses questions calmement et avec beaucoup d’expertise. Quelque peu exaspérée et dans une attitude de défi, elle souleva cette question quasi rituelle: “Pourquoi vous les dévots avez le crâne rasé?”. Sur ce Srila Prabhupada rétorqua du tac au tac, “et vous, pourquoi avez vous les jambes nues?” La reporter resta sans voix. Srila Prabhupada expliqua ensuite: “Mieux vaut avoir les jambes au chaud et la tête au frais”. Et chacun, y compris la reporter, se mit à rire avec délice. Prabhupada rajouta: “Vous devez avoir la tête froide pour comprendre la philosophie de la Conscience de Krishna.”
Histoire N°5:
Pendant une marche matinale à Vrindavan, les dévots questionnait Prabhupada au sujet de la lune. On pouvait encore apercevoir un croissant pâle dans le ciel et plusieurs oiseaux se répondaient d’arbres en arbres. Prabhupada dit que la lune brillait et qu’elle avait par conséquent de la chaleur mais que cependant son effet sur la terre était rafraichissant. Visakha dasi était une des rares femmes à venir régulièrement accompagner Srila Prabhupada dans ses promenades parce qu’elle était photographe. A cette occasion, elle arrêta de prendre des photos et s’est rapproché de Prabhupada pour lui poser une question sur la lune.
“Prabhupada, il est dit dans une teneur et portée de votre Bhagavad-Gita que grâce au rayonnement de la lune, les végétaux avaient du goût. Donc comment se fait il que la lune donne aux végétaux ses arômes?”
Prabhupada s’est arrêté de marcher pour réfléchir à sa question. Son comportement était tendre et doux, mais son regard a pénétré dans ses yeux.
“Pourquoi ne lui demandes-tu pas?” fut sa seule réponse, et il reprit sa marche.
Histoire N°6:
Voici ce que Prabhupada a dit au sujet du prasadam
“Concernant le prasadam, les restes devraient toujours être consommé s’ils ne sont pas périmés ou sauf s’ils ont été touché par une personnes malade. On ne devrait jamais gaspiller du Krishna prasadam. La meilleure chose est de cuisiner seulement ce qui est nécessaire et ensuite donner à chaque personne ce qu’il souhaite. C’est le système védique, que les gens s’assoient en ligne derrière leur assiette et les serveurs passent dans les rangs et servent une très petite portion de chaque préparation sur chaque assiette, sauf si la personne n’en veut pas, alors rien n’est servi. Ensuite si quelqu’un veut plus, le serveur repasse dans les rangs continuellement et donne plus à la demande. De cette manière rien n’est perdu et tout le monde est satisfait. (extrait d’une lettre du 27 novembre 1971)
En Inde, Prabhupada a montré aux dévots comment un homme civilisé devait manger et comment on doit servir les invités qui viennent au temple. Pendant le repas, l’hôte doit être très attentif aux besoins de ses invités, leur servir des puris chaud, de l’eau fraîche, et leur donner plus de tout. Il doit aussi entretenir une conversation légère et relaxante avec ses invités et éviter les sujets lourds qui génèrent de l’anxiété.
Prabhupada a dit que le riz est inutile s’il n’est pas servi chaud. Il a aussi dit qu’on ne doit jamais le réchauffer car cela provoque un effet poison.
“En ce qui concerne le fait d’offrir du jus de pomme aux déités, cela peut être fait à la seule condition qu’il soit préparé par les dévots. Ceux qui élaborent cette nourriture ne prennent aucune précaution de propreté et n’ont aucune dévotion pour Dieu dans leur laboratoire, dont ce n’est pas acceptable pour offrir. Si vous pouvez faire cette préparation vous même, alors c’est d’accord.” (extrait d’une lettre du 19 décembre 1968)
Histoire N°7:
Dans ses derniers jours à Vrindavan, Srila Prabhupada était porté sur un palanquin pour monter et descendre les escaliers. Son habitude était de se reposer la journée dans son lit qui était sur le toit. Un jour, en montant l’escalier étroit qui menait du 1er étage au toit, Satadhanya Maharaja portait la partie arrière du palanquin avec ses deux mains, et un autre dévot portait la partie avant. Tamala Krishna Goswami dirigeait le groupe et Upendra dasa les suivait en portant le lota pour boire de Prabhupada et son châle. Soudain Srila Prabhupada a commencé à rire de manière incontrôlable. Les dévots étaient médusés parce que Srila Prabhupada était très malade et avait été jusque là silencieux et grave. Il leur dit: “Voulez vous entendre une histoire drôle?” Il répondirent tous: “Oui Prabhupada.” “Allons en haut, je vous la raconterai.”
Pendant que Upendra se précipitait pour aller chercher son magnétophone, les autres portaient Srila Prabhupada sur le toit, le placèrent sur son lit, et s’assirent à ses pied. Le corps de Srila Prabhupada étaient très émaciés suite à des mois de jeûne, et il était allongé mais il continuait à rire.
Il dit: “Il y a un proverbe bengali. Garib manus ca chinga khai hakta gelo gauda jaya.” Rien que de le dire fit rire Prabhupada encore plus. Les dévots restaient mystifiés et dans l’attente.
“Maintenant je vais vous expliquer” dit Srila Prabhupada. “Garib manus. garig signifie “pauvre” et “manus” signifie “homme”. Encore une fois Srila Prabhupada éclatat de rire, son corps frêle tremblait et tout son visage souriait. “Ca chinga khai.” continua t’il. “Ca chinga” signifie “sauterelle”. “Khai” “manger”, continua t’il. Donc ce pauvre homme n’a rien, pour manger il doit chercher des sauterelles. Garib manus ca chinga khai hakta gelo. Mais quand il va aux toilettes -gauda jaya, il monte sur un grand cheval blanc”. Prabhupada a rit encore plus fort et tous les dévots autour étaient étonnés. Alors Prabhupada se tourna vers Upendra et lui dit: “Tu comprends?”. Le visage d’Upendra vira au rouge d’incompréhension. Satadhanya Maharaja pensait: “Oh pourvu que Prabhupada ne me demande pas.” Satadhanya se tourna vers Tamala Krsna Maharaja et murmura: “Tamal, tu comprends?” Tamala Krsna Maharaja hocha la tête pas très sûr et dit: “Oui” mais il resta silencieux.
Prabhupada dit: “Regardez. Garib manus. Un pauvre homme n’a que des sauterelles à manger mais quand il va aux toilettes il monte un grand cheval blanc.” Quand Prabhupada vit qu’ils ne comprenaient pas, il expliqua: “De même manière je suis un sannyasi. Donc un sannyasi est un mendiant, un homme pauvre. Je suis un pauvre homme, et cependant quand je vais dormir, quatre hommes doivent me porter sur un palanquin.” Alors tout le monde a ri et s’est réjoui de l’histoire de Prabhupada, mais pas autant que Prabhupada lui même ne l’avait fait.
Histoire N°8:
Sa stature. Srila Prabhupada mesurait peut être 1,65m. Un non dévot dirait que c’était un “petit homme”. La plupart de ses disciples était plus grand que lui. Mais nous ne pensions pas comme ça, qu’il était un petit homme. Quand nous voyions un reporter le décrire comme cela, un petit homme, cela n’avait aucun sens. C’était de toute évidence la vision déformée d’un non dévot. Son serviteur a dit une fois, “pour quelqu’un qui est supposément petit, ça prend toute votre énergie de couvrir son dos et de le masser. Je ne comprends pas comment ça se fait!). Il chaussait du 40, et sa taille de chemise était du 36. La paume de ses mains était douce avec de longues lignes fermement tracées.
Il y avait quelque chose de protecteur qui émanait de ses disciples du fait de la plus petite taille de Prabhupada. Nous voulions être sûr de le protéger parce qu’il était si grandiose, si précieux, notre maitre spirituel. Que ce soit en compagnie de karmis ou de dévots, son allure était royal quand il marchait avec sa cane, pas du tout comme un “petit” ou un “vieil” homme. Quiconque, quelle que soit sa stature, quand il approchait Prabhupada le faisait respectueusement, s’adressant à lui avec déférence. Prabhupada était âgé et un homme cultivé, et de fait était toujours traité de cette manière, très respectueusement. Quand il parlait il était toujours raffiné et juste, et proclamait sa mission spirituelle dans chacune de ses actions, et les gens pouvaient le voir par eux même.
Ses disciples occidentaux l’accompagnaient habituellement, et ils étaient plein d’adoration pour Prabhupada, ceci aussi était impressionnant. Il n’était pas seul, mais avec ses serviteurs. S’il apparaissait plus petit, il contrôlait cependant tout ceux qui était plus grand que lui, par conséquent il était plus grand qu’eux. Il avait de la force. Son mental était fort. Son visage n’était pas petit, de même que son nez aristocratique et sa large bouche. Ses yeux était grands. Une fois encore tout ceci contredisait l’idée d’un “petit homme”. Il était saint, sadhu, pas petit. Il ne s’asseyait pas en catimini. Sa voix était profonde, pouvant être bourrue, forte, autoritaire, rien de petit. Son contrôle sur des hommes massifs comme brahmananda, Jayapataka, bhavananda était total. Ses mots, le mouvement de ses sourcils, ou la tournure de sa bouche pouvait littéralement les réduire au silence ou les faire se précipiter en actions. Et il a écrit tant de livres. Il n’était pas petit. Mais s’il le choisissait, il pouvait être comme un enfant et vous aviez à vous occuper de lui complètement. C’était son amour.
Histoire N°9:
En Inde, Srila Prabhupada était souvent invité à assister à des programmes dans les maisons des gens. Quelquefois ces personnes étaient très pieuses et devenaient des dévots grâce au contact avec Srila Prabhupada. Dans certains cas, ils voulaient principalement des bénédictions matérielles comme la santé ou la prospérité, en retour d’avoir reçu un sadhu et ses disciples. Une fois, Srila Prabhupada était assis avec une vingtaine de ses disciples, dans le séjour d’un homme, pendant que celui ci présentait un à un tous les membres de sa famille.
“C’est ma femme.”, dit l’homme, et la femme s’avança, s’inclinant légèrement en joignant les mains. “Et ça c’est mon fils ainé, ça c’est ma fille et voici mon plus jeune fils.” Chacun s’avança et dit son nom pendant que Prabhupada hochait la tête cordialement. “Voici le mari de ma fille” continua l’homme “et leur trois enfants.” Chacun d’eux apparut et disparut rapidement. Finalement tous les membres furent introduit et disparurent, laissant momentanément Srila Prabhupada seul dans le séjour avec ses dévots. D’un ton confidentiel, Prabhupada confia tranquillement à ses disciples :”C’est ma vie sexuelle.”
Histoire N°10:
Srila Prabhupada un jour a dit que quand un de ses manuscrits était imprimé et publié comme un livre il sentait que c’était comme s’il avait conquis un empire, et pour ses disciples c’était aussi l’occasion d’une association intime pour être capable de préparer ses livres pour l’impression et lui apporter en avance une copie fraîchement sortie des presses.
Quand le 7eme chant, 2eme partie du Srimad Bhagavatam fut imprimé, Srila Prabhupada restait au centre d’ISKCON de New York. Ramesvara swami et Radha-vallabha était partis à l’aéroport pour recevoir les deux premières copies envoyées par fret spécial. Il était environ deux heures du matin, quand ils revinrent au temple. Pressés de présenter le livre à Srila Prabhupada, ils prirent l’ascenseur jusqu’à sa chambre qui était au onzième étage. La lumière était allumée dans sa pièce de réception. Ouvrant doucement la porte, ils trouvèrent qu’il n’était pas là. Ils allèrent à nouveau dans l’entrée et virent que la lumière de la salle de bain était allumée. Avec des grimaces d’enfants, contrôlant difficilement leur rire, ils cachèrent chacun un livre derrière leur dos et attendirent, en souriant de pouvoir les présenter à Prabhupada. Quand Prabhupada sortit, il les vit et dit: “Oh vous êtes ici?”. Il remarqua qu’ils avaient quelque chose derrière leur dos en essayant de contrôler leur sourire. “Vous avez quelque chose pour moi?” dit-il, réciproquant parfaitement à leur humeur. Il marcha ensuite en tête jusqu’au salon, jetant des regards amusés par dessus son épaule en les invitant d’un “par ici!”.
Quand ils tendirent les livres à Srila Prabhupada, il s’exclama: “Aaaah!” et en prit un immédiatement, le porta à son front. Il regarda la couverture et ensuite tourna le livre et regarda la couverture au dos. Il l’ouvrit à la première page et lut à haute voix le verset sélectionné en épitaphe. Il passa en revue toute l’introduction page par page, et regarda ensuite soigneusement toutes les illustrations. Ensuite Srila Prabhupada commença à lire le livre à haute voix, à partir de “Prahlad pacifie le Seigneur avec des prières.” La cérémonie joyeuse de présentation plongea bientôt dans l’extase d’une lecture du Bhagavatam par Srila Prabhupada. ll lut environ pendant quarante minutes, visiblement inconscient du reste.
Histoire N°11:
Prabhupada devait faire face à beaucoup d’inconvénients due à la vieillesse et la maladie, mais il n’était jamais affecté dans sa conscience de Krishna pure. Même extérieurement, il refusait souvent de s’incliner devant les obligations de sa maladie, pronostiqué selon les cas comme étant du diabète, une faible digestion, et beaucoup d’autres choses. Lui et ses disciples appelaient le docteur à intervalles réguliers, mais Srila Prabhupada prenait rarement leur prescriptions ni ne suivait les diètes et régimes indiqués. Il n’était pas ce qu’on pourrait appeler un bon patient.
Quand à New York, un médecin allopathique indien le visita et donna à Prabhupada des médicaments et des antibiotiques, Prabhupada fut polit et agréable, mais son serviteur, Hari Sauri, était sceptique.
“Allez vous prendre vos médicaments?” demanda t’il.
Prabhupada caressa les petites pilules sur son bureau et dit évasivement: “On verra.” Il ne les prit jamais. Certains dévots pensaient que Srila Prabhupada voyait des docteurs uniquement pour les engager dans le service de dévotion.
Il se rebellait contre les prescriptions sur sa diète même quand il était assez malade. Un Kaviraja en Inde, ordonna que Prabhupada ne pouvait pas manger de riz, de pomme de terre, du sucre et certains fruits. Quand il appela sa cuisinière, Daivisakti, à Vrindavan et lui demanda si elle pouvait faire du panjab boli, un subji de pomme de terre épicé, elle lui a rappelé consciencieusement, “Mais Prabhupada, vous ne pouvez pas manger de pomme de terre.”. Il endura cela pour quelques jours et ensuite annula l’ordre. Il demanda son bon vieux repas fait de riz, dhal, capatis et sabji. A ce moment là, un autre de ses serviteurs bien intentionné, Upendra, intervint et essaya de le restreindre. “Mais Prabhupada, le docteur vous a dit de ne pas prendre ces choses. Vous allez devenir malade.”
Prabhupada répliqua: “Nous ne sommes pas docteur dasa, nous sommes Krishna dasa.” Dès ce jour, il reprit sa diète normale.
A Mayapur, sa cuisinière Palika dasi, essaya une diète encore plus stricte, basée sur les instructions d’un fameux kaviraja de Calcutta. Dans ce cas, Prabhupada devait suivre un horaire complexe par lequel il devait prendre des pilules et manger et boire seulement à certaines heures. C’était en 1977, quand Prabhupada était si malade qu’il descendait rarement dans le temple pour donner des classes ou pour faire sa promenade matinale. Un après-midi, un dévot appelé Anakadundubhi, ne sachant pas les horaires serrés dans lequel Prabhupada pouvait boire et manger, apporta à Prabhupada une noix de coco fraîche, pour boire comme à son habitude. Alors qu’il commençait tout juste à boire, Palika entra et le gronda: “Srila Prabhupada vous n’êtes pas supposé boire quelque chose.”
Prabhupada répondit avec défi: “Qui a dit ça?” et il vida immédiatement tout le verre de jus, alors que d’habitude il le sirotait lentement. et il rajouta: “Toute ma vie, j’ai fait tout ce que j’ai voulu.”
Histoire N°12:
Un disciple, Satya-narayan das, avait été conseillé par d’autres dévots, qu’étudier sérieusement l’Ayurveda serait important. Satya-narayana vivait en Floride, mais il planifiait d’aller en Inde pour commencer des études médicales. Il avait écrit à un kaviraja de Calcutta, un que Prabhupada voyait quelquefois, et le kaviraja lui avait répondu qu’il acceptait Satya-narayana comme son élève.
Arrivant à Mayapur, Satya-narayana alla voir Srila Prabhupada, qui à ce moment là était en train de recevoir un massage sur le toit de ses appartements. Dès les premières tentatives de son disciple pour lui expliquer son projet d’Ayurveda, Srila Prabhupada leva ses mains et dit: “Oh, je suis très fatigué maintenant. ” Il semblait qu’il était non seulement fatigué mais pas particulièrement enclin à écouter.
Au bout d’un jour ou deux, Satya-narayan arrangea pour avoir une autre entrevue. Cette fois, il entra dans la chambre de Srila Prabhupada, offrit ses dandavats, et expliqua un peu plus les choses. “Je peux rester en tant que pujari ici à Calcutta. C’est seulement à un kilomètre du docteur, et je peux étudier sous ses directives. J’ai la permission de mon autorité.”
Prabhupada l’interrompit: “Non, ce n’est pas très important.” Ensuite il regarda au loin. Satya-narayana ne pouvait pas croire qu’il était supposé accepter sans plus de commentaire. Il voulait une réponse et une raison, alors il s’assit tranquillement en regardant Prabhupada. Prabhupada se tourna gentiment vers lui. “Nous ne sommes pas intéressés à étudier ces différentes sciences. Toute médecine qui marche, nous l’acceptons. En fait la médecine occidentale est très avancée, donc il n’y a aucune raison d’étudier cela. Nous voulons devenir des brahmanas.” Prabhupada pointa en direction du livre de Krishna sur son bureau et dit: “Lis simplement mes livres. C’est ce que tu dois faire.!”
Satya-narayana se sentit satisfait et dit, “Merci Prabhupada.”
Prabhupada répondit fortement, “Hare Krishna! “, et ce fut la fin de la carrière de Satya-narayana dans l’Ayurveda.